La famille d’un infirmier militaire, qui s’est suicidé le 18 mai en prison, a écrit au ministre de la Justice : elle impute le décès à son placement en détention provisoire et demande qu’une enquête soit diligentée, a-t-on appris ce lundi auprès de son avocat.
Pierre-Olivier K., 33 ans, avait été mis en examen fin avril pour le meurtre d’un soldat tchadien sur l’antenne militaire de l’emprise Faya Largeau (Tchad) le 3 septembre 2023, comme l’ont révélé vendredi l’AFP et Le Parisien. Lui assurait avoir agi en légitime défense face à un patient qui l’aurait agressé au scalpel. « Mes clients et moi-même sollicitons que vous saisissiez l’Inspection générale des services pour analyser les dysfonctionnements de la justice dans cette affaire », a écrit Me Patrick Ramaël dans une lettre adressée samedi au garde des Sceaux.
Pour la famille, l’incarcération n’était pas justifiée
Aux yeux de ses parents et de son conjoint, l’incarcération de Pierre Olivier K. n’était pas justifiée dans le cadre de l’information judiciaire ouverte à Paris sur le meurtre du soldat tchadien : ils estiment notamment qu’il n’y avait ni risque de fuite, ni risque de dépérissement de preuve. L’infirmier militaire avait d’abord été placé sous contrôle judiciaire, puis envoyé, sur appel du parquet, en détention provisoire à Fresnes (Val-de-Marne) le 14 mai, où il s’est pendu quatre jours plus tard. Cette détention a été motivée « pour le protéger contre lui-même » d’un risque de suicide, écrit Me Ramaël – le parquet de Paris n’a pas confirmé les motivations retenues.
« Il sera intéressant de lire la notice individuelle du juge d’instruction pour vérifier qu’il [NDLR : le risque de suicide] a bien été signalé à l’établissement pénitentiaire », relève Me Ramaël. « Quelles dispositions met-on en place pour éviter un passage à l’acte ? Il n’est pas doublé en cellule », ni placé avec un « codétenu » ou dans une « cellule de protection d’urgence » (CPROU).
Une enquête déjà en cours
Vendredi, une source proche du dossier a expliqué que Pierre-Olivier K. ne présentait pas « de signe précurseur » suicidaire. Une autre source a aussi souligné que le quartier des arrivants, où il a été retrouvé mort, bénéficiait déjà d’une surveillance soutenue avec des « rondes rapprochées ».
Tout décès en prison entraîne une enquête pénale. Des investigations sont donc déjà en cours à Créteil en recherche des causes de la mort. La famille veut toutefois qu’une autre enquête soit ouverte pour homicide involontaire et pour mise en danger de la vie d’autrui. Elle a porté plainte jeudi contre X en ce sens.
L’objectif de amicaledesbretonscj94.com est de trier sur le web des posts autour de Les Bretons du Val-de-Marne puis les diffuser en tâchant de répondre au mieux aux questions du public. Cet article parlant du sujet « Les Bretons du Val-de-Marne » fut sélectionné en ligne par les rédacteurs de amicaledesbretonscj94.com. Cette chronique est reproduite du mieux possible. Pour toute remarque sur ce texte concernant le sujet « Les Bretons du Val-de-Marne », merci de contacter les coordonnées indiquées sur notre site internet. Consultez notre site internet amicaledesbretonscj94.com et nos réseaux sociaux afin d’être renseigné des nouvelles parutions.