En réponse à la déclaration fracassante d’Éric Ciotti, le patron des Républicains, de s’allier avec le Rassemblement national en vue des prochaines élections législatives, les réactions de la droite bretonne ne se sont pas faites attendre. Et c’est non. Le maire de Saint-Malo, Gilles Lurton a même annoncé démissionner du parti.
Coup de tonnerre et levée de boucliers unanime des Républicains bretons contre les déclarations du président des Républicains, Éric Ciotti, qui souhaite une alliance avec le Rassemblement national lors des prochaines élections législatives.
Quand le maire de Saint-Malo, Gilles Lurton, déclare démissionner sur le champ du parti des Républicains. « J’en étais membre depuis sa création, et avant j’étais à l’UMP, avant à l’UDF… depuis l’êge de 16 ans, mais cette fois, je quitte le parti parce que je ne comprends pas cette décision. »
Jamais je ne vendrais mon âme pour une élection !
Gilles Lurton, maire Les Républicains de Saint-Malo
» Moi, il y a certains points sur lesquels je suis très intransigeant, déclare l’élu, et j’ai certaines valeurs, certaines convictions auxquelles je tiens, les convictions du RN ne sont pas mes convictions », tranche-t-il.
« Je mesure que nous prenons des risques, nous sommes candidats, mais jamais je ne vendrais mon âme pour une élection ! »
La maire de Vitré, Isabelle Le Callennec, s’est empressée d’exprimer son refus catégorique d’un tel rapprochement : « Fidèle à mes convictions, » écrit-elle, « je ne peux cautionner l’idée d’une alliance avec le RN. »
Elue députée européenne ce 9 juin, elle venait d’arriver à Bruxelles quand elle a appris les déclarations d’Eric Ciotti. « Il faut une réunion du bureau politique, exige-t-elle. On nous dit qu’il s’agit d’un acte isolé, mais il est le président du parti, ça jette le trouble. Nous devons rester en cohérence avec nos idées, je dis et repète, Les Républicains est le dernier rempart avant le Rassemblement national.
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La sénatrice du Morbihan, Muriel Jourda, présidente de la fédération des Républicains 56, a quant à elle relayé le message de Gérard Larcher sur les réseaux sociaux. Sur la même ligne que le président du Sénat, elle demande la démission d’Éric Ciotti de son mandat de président du groupe.
À la suite des déclarations d’@ECiotti j’estime qu’il ne peut plus présider notre mouvement et doit se démettre de son mandat de président des @lesRepublicains
— Gérard Larcher (@gerard_larcher) June 11, 2024
Le sénateur des Côtes-d’Armor, Alain Cadec, comme tous les sénateurs Républicains, a donc voté ce mardi matin une motion condamnant tout accord contre-nature avec le RN.
Pour Marc Le Fur, le député des Côtes d’Armor, l’initiative d’Eric Ciotti est « une aventure isolée » qui n’a jamais été » validée par les instances des Républicains. Le Bureau politique n’a jamais été saisi et n’a jamais donné son avis sur cette position” constate l’élu.
« Dans tous les cas, écrit-il dans un communiqué, je demeure fidèle à la tradition d’indépendance du parti gaulliste et considère que nous devons porter avec courage et détermination nos valeurs et notre volonté de redresser le pays. »
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Le président du Conseil départemental du Finistère, Maël de Calan, déclare pour sa part que « la position d’Éric Ciotti est une honte, et bat en brèche une règle intangible posée par Jacques Chirac : pas d’alliance avec l’extrême droite, dont le programme serait un naufrage pour la France, et dont les valeurs sont incompatibles avec les nôtres. Éric Ciotti devrait être immédiatement démis de ses fonctions, » écrit-il encore.
Dominique de Legge, sénateur d’Ille-et-Vilaine en politique réagit avec colère » même isolé, on garde ses positions et sa dignité. Je lui demande de démissionner de LR, il n’a rien à y faire. »
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Du côté de la conseillère régionale et ancienne maire de Morlaix, Agnès Le Brun, qui a démissionné des Républicains en 2019, « c’est moralement inacceptable ! Nous avons affaire à une dérive totale de l’expression politique, à droite, comme à gauche, » s’indigne-t-elle, « il s’agit de la part d’Éric Ciotti d’une décision unilatérale, alors qu’il est engagé par un mandat, qu’il exerce de façon totalement autocratique ! »
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