Le gouvernement vient d’autoriser une nouvelle expérimentation pour lutter contre la jaunisse des betteraves. Pour en parler Cyril Cogniard, le président de la Confédération Générale des planteurs de Betteraves Champagne-Bourgogne, était l’invité, ce jeudi, de France Bleu Champagne Ardenne.
Lutter contre les pucerons verts qui transmettent la jaunisse aux betteraves à sucre. C’est l’objectif d’une expérimentation officiellement autorisée par le gouvernement cette semaine. Cette expérimentation, sans produit phytosanitaire, repose sur des granulés de kairomones, c’est-à-dire des molécules qui dégagent une odeur désagréable pour les pucerons et donc les repoussent.
« L’idée est bonne, se réjouit Cyril Cogniard, le président de la Confédération Générale des planteurs de Betteraves Champagne-Bourgogne, invité ce jeudi 25 avril sur France Bleu Champagne-Ardenne. Il faut simplement vérifier que tout cela fonctionne dans les conditions réelles d’utilisation par les agriculteurs. Toute bonne idée doit faire ses preuves sur le terrain pour que lorsque cette solution sera disponible pour les agriculteurs, et bien on soit sûr qu’elle fonctionne et qu’elle soit efficace. »
Un test dans le Centre-Val-de-Loire
Dans un premier temps, cette expérimentation sera testée sur 500 hectares de parcelles cobayes dans le Centre-Val-de-Loire où certains agriculteurs ont perdu plus de 50% de leur production de betteraves il y a 4 ans à cause de la jaunisse de la betterave. Elle s’inscrit dans un plan national de recherche et d’innovation, c’est à dire des fonds publics qui ont été alloués en 2020 pour trouver des alternatives aux produits phytosanitaires dans la lutte contre les pucerons.
« Nous avançons à petit à petit à mesure que les découvertes se font donc c’est positif d’avancer, explique Cyril Cognard. Encore une fois, il faut attendre. Si cette solution permet de trouver des moyens de substitution efficaces, nous l’utiliserons rapidement à grande échelle. «
En plus de cette expérience, les betteraviers français ont également obtenu une autre victoire. L’Union européenne a décidé de la plafonner à 260 000 tonnes maximum par an à partir de juin les importations de betteraves ukrainiennes alors que plus de 700 000 tonnes ont été importés l’année dernière.
« C’est une bonne nouvelle et on peut se féliciter que l’ensemble des institutions européennes, le Parlement, la Commission, aient pu aboutir sur ce scénario qui va limiter les importations de sucre, se félicite Cyril Cognard. Je rappelle qu’on faisait 20 000 tonnes avant guerre, qu’on arrivait sur des niveaux d’environ 700 000 tonnes. Là, on va se trouver un volume de 260 000 tonnes. On aurait bien aimé que ça aille plus loin, mais c’est déjà une belle victoire vue là où on en était arrivé.«
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