Pour Corentin Mézou, tout commence au collège. « Il a eu une sensibilisation au rugby pendant plus d’un mois à l’école. Deux de ses copains faisaient du rugby, alors il a voulu faire quelques entraînements, puis il a pris sa licence à l’UR Landerneau« , explique Jean-Yves Mézou, son père.
Un bosseur qui veut tout comprendre
Rien ne prédestinait Corentin Mézou au rugby. « Je suivais un peu mais je n’étais pas un fan, maintenant, je le suis un peu plus« , s’amuse son père. Petit, Corentin était un touche à tout, au point de faire du skateboard et du roller avec son frère, de trois ans son aîné.
Tous les deux tombent en même temps dans le rugby. Serge Biscarat, le premier éducateur de Corentin Mézou à Landerneau, se souvient bien du jeune garçon. « Il a très vite appris. Autant il pouvait être très assidu dans le travail, autant il pouvait être un feu follet après. Mais c’est un bosseur, avec un gros physique de jeu, il court partout, il encourage ses partenaires. C’est un régal.«
Un joueur au physique hors norme pour son âge, et qui bosse. « Il a toujours voulu comprendre comment les sports s’organisent. Quand il tombe dans le rugby par hasard, il a révélé son caractère et son physique« , se rappelle Jean-Yves Mézou.
Toujours accompagné de son frère
L’histoire de Corentin Mézou s’écrit avec son frère, Timothé Mézou, lui aussi rugbyman du côté du RC Vannes. « On est arrivé jeunes à Vannes, j’avais 18 ans, lui un peu moins, on vivait tous les deux dans le même appartement, alors on a créé des liens. Je suis content de voir son parcours à l’heure actuelle.«
Son parcours l’amène à signer au RC Toulon, club prestigieux du Top 14, il y a un an. « Je l’ai aidé dans ce choix, mais ça reste sa décision. Tant qu’il est content où il est, ça me va« , appuie Timothé Mézou.
Les deux frères s’appellent souvent, même pendant la compétition. « Il va bien, il est bien entouré. Il aime bien nous appeler, moi et mes parents, pour sortir de ce cercle du rugby. Mais là, il a hâte d’aller jouer. Le voir porter le maillot français avec le sourire, ça fait plaisir, je suis super content pour lui.«
Ce vendredi 19 juillet face à l’Angleterre, Corentin Mézou peut devenir champion du monde de rugby des moins de 20 ans. Le match le plus important de sa jeune carrière, avant de se replonger dans le Top 14. Là où il croisera son frère sur les terrains. En tout cas chez les Mézou, les dates des matchs sont cochées.
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