Le géant américain Google vient d’intégrer 110 nouvelles langues à son outil de traduction Google translate, dont le Breton. Le porte-parole français du géant américain du numérique nous explique l’engouement des bretonnants et le travail conjoint entre l’intelligence artificielle et les experts en langues qui ont amené à l’arrivée de la langue bretonne dans ce logiciel connu internationalement.
Le célèbre Google translate savait déjà parler corse, basque et français : il peut maintenant s’exprimer en breton. « Degemer mat » (bonjour) et « trugarez » (merci) ne sont plus des mots inconnus pour le logiciel américain spécialisé dans la traduction.
Depuis ce jeudi 27 juin 2024, le Breton, l’Occitan et 108 autres langues et dialectes ont été intégrés à l’outil Google Translate, utilisé dans le monde entier par des utilisateurs pour comprendre ou se faire comprendre dans une langue qu’ils ne maîtrisent pas totalement, voire pas du tout.
Le déploiement en Bretagne, en France et à l’étranger de ces nouveautés se fait de façon graduelle et doit prendre effet partout, dans les prochaines heures ou prochains jours. Ce jeudi 27 juin, il n’était pas encore possible de traduire des phrases en breton partout dans le monde.
Constantin Foniadakis, porte-parole Google France, nous explique pourquoi la langue bretonne, défendue par de nombreux locuteurs, professeurs et associations en Bretagne, a été choisie parmi les nouvelles langues intégrées à l’outil et le travail que cela a nécessité.
Quelles sont les raisons qui ont motivé à intégrer de nouvelles langues à l’outil Google Translate ?
« À Google Traduction, nous avons vocation, grâce à cet outil, de pouvoir aider autant de monde que possible à pouvoir comprendre et se faire comprendre dans le monde. Jusqu’à hier, on avait 133 langues précisément disponibles sur l’application et aujourd’hui, on en a annoncé 110 de plus dont le Breton et l’Occitan.
On a choisi ces langues-là pour trois critères. Le premier, c’est le nombre de demandes que nous avons reçues pour la prise en charge de cette langue. Le second, c’est le nombre de locuteurs de cette langue. Et enfin, la quantité de données disponibles pour former l’intelligence artificielle qui va pouvoir faire ces traductions-là. »
On a constaté qu’il y avait une communauté bretonne très dévouée et que beaucoup de contenus ont été publiés dans cette langue.
Constantin Foniadakis, porte-parole de Google France
Donc cela signifie que beaucoup de gens vont ont demandé d’intégrer le Breton ?
« On a eu plein de signaux différents. On a eu des demandes via les réseaux sociaux, via des associations qui nous ont demandé d’intégrer la langue bretonne. Même si elle n’a pas énormément de locuteurs. Je crois savoir que le Breton concerne à peu près 200 000 personnes. Mais on a constaté que c’était une communauté très dévouée et que beaucoup de contenus ont été publiés dans cette langue. Donc, on la choisit ».
Comment avez-vous travaillé pour intégrer une traduction qui soit fiable ?
« On ne va pas dire à l’outil que « pomme » ça se dit ainsi en Breton. Nous avons une méthode précise. On montre un texte en français et un texte dans une autre langue, donc le Breton par exemple, à une intelligence artificielle qui va apprendre par ces exemples-là. On a constitué un corpus de données en français et en breton avec des experts bretons et des traducteurs professionnels bretons. Puis, on a montré à l’intelligence artificielle ces textes exemples et elle va comprendre d’elle-même la construction de la langue. »
Combien de temps faut-il pour créer une nouvelle langue ? Et est-ce que les traductions en breton et dans d’autres langues sont amenées à évoluer ?
« Ça peut prendre du temps en effet parce qu’il faut constituer cette base de données d’informations pour faire travailler l’intelligence artificielle. Là, pour 110 langues, ça a été un travail de plusieurs années quand même. À peu près 4 ans. Un quart des nouvelles langues insérées sont des langues africaines. D’après nos estimations, ce sont 660 millions de personnes qui grâce à cet outil-là vont être capables de comprendre et de se faire comprendre par des locuteurs qui parlent une autre langue.
Là, nous sommes sur une première phase. Ça va s’améliorer au fur et à mesure du temps et de diverses façons. Avec une amélioration de l’intelligence artificielle, mais aussi par les utilisateurs. Quand vous utilisez Google traduction et que vous voyez que la traduction entre deux langues n’est pas parfaite ou qu’il y a un mot qui n’est pas adéquat, il est possible de faire un retour à Google avec un pouce vers le bas et alerter nos techniciens. L’outil évolue dans le temps. La traduction français – anglais d’il y a 5 ans n’est pas la même qu’aujourd’hui. Elle s’est largement améliorée. Ce sera pareil pour le Breton. »
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