Gwenn ha du, pour « blanc et noir ». C’est un drapeau qu’on a l’habitude de voir flotter. Onze hermines, cinq bandes noires et quatre bandes blanches en référence aux provinces historiques de la haute et basse Bretagne. Pour fêter le centenaire du drapeau, imaginé entre 1923 et 1925 par l’architecte Morvan Marchal, l’association l’Agence Culturelle bretonne a lancé un défi : réunir le plus de Gwenn ha du sur la place de Bretagne à Nantes, ce lundi 20 mai. Une centaine de drapeaux ont flotté dans les airs.
« C’est intéressant de pouvoir le décliner sous toutes les couleurs »
Au milieu de la foule, certains ont préféré casser les codes et changer des traditionnelles bandes noires et blanches. Par exemple, les couleurs de clubs de sport ont beaucoup été reprises. Alan est venu avec son drapeau aux bandes jaunes et vertes, en hommage au FC Nantes. Il l’a fabriqué il y a 25 ans : « C’est intéressant de pouvoir le décliner sous toutes les couleurs. Noir et blanc c’est bien, c’est l’histoire de la Bretagne, mais c’est une histoire qui se prolonge sur les drapeaux« , explique-t-il.
Faire évoluer le Gwenn ha du et se le réapproprier. Pascal brandit un drapeau aux bandes bleues et blanches : « C’est un clin d’œil au club de handball de mon fils. » Dans la foule, d’autres clubs sont à l’honneur, à l’instar du HBC ou au Nantes Basket Hermine. Pascal, venu de Saint-Nazaire, voit ces créations du bon œil : « On peut se l’approprier, il est disponible pour tout le monde. Tout le monde peut s’en saisir, d’où qu’on vienne on peut l’adopter« , estime-t-il.
Dominique a quant à lui décidé de brandir un Gwenn ha du représentant un navire : « Il représente le port de Nantes. Pour moi, Nantes est avant tout sur la Loire, puis après elle est bretonne. Il y a un rapport historique, géographique et politique qui est très intéressant.«
Un vrai symbole
L’événement, organisé par l’Agence Culturelle bretonne a profité du passage de la Redadeg, une course sillonnant la Bretagne ayant pour objectif de promouvoir la langue. La structure célèbre aussi ses 30 ans d’existence : « Il y a plein d’anniversaires en même temps« , explique Sylvie Boisnard, l’une des présidentes de l’Agence Culturelle bretonne.
Mais symboliquement, le centenaire du drapeau breton est un vrai symbole : « Maintenant, on en voit partout. Dès que l’on est en Bretagne ou ailleurs, on est très fier d’avoir un Gwenn ha du pour dire que l’on est breton. Donc l’idée de cet événement, c’était vraiment de réunir le plus de drapeaux possible sur la place de Bretagne, symboliquement, et de prendre une très belle photo.«
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