Pour un groupe déclaré d’opposition de quarante-sept députés, la Droite républicaine (DR) a été très bien servie dans la répartition des postes du bureau de l’Assemblée nationale, vendredi 19 juillet, avec deux vice-présidences pour Xavier Breton (Ain) et Annie Genevard (Doubs) mais aussi la questure pour Michèle Tabarot (Alpes-Maritimes). Et ce n’est peut-être pas fini. Samedi, la droite espère obtenir la présidence de la commission des finances avec Véronique Louwagie.
La tradition veut que la fonction revienne à l’opposition. Considérée comme très « Macron compatible », l’élue de l’Orne présente un profil beaucoup moins hostile pour la majorité sortante que le dernier président, l’« insoumis » Eric Coquerel. « Je suis curieux de voir comme [Laurent] Wauquiez va gérer [Véronique] Louwagie quand elle ira toujours dans le sens des macronistes », sourit Aurélien Pradié, député du Lot en rupture de ban avec Les Républicains (LR) et désormais non-inscrit.
La droite doit surtout cette pêche miraculeuse aux talents de négociateur et de contorsionniste de son nouveau président de groupe, Laurent Wauquiez. « Je vois bien la tentation des tractations, des combinaisons, pour échafauder des majorités contre nature. Ce sera sans nous », déclarait pourtant le député de la Haute-Loire dans la foulée de son élection, le 7 juillet. Mais le réalisme politique et la configuration inédite de cette XVIIe législature autorisent et permettent les rapprochements dénoncés auparavant. Jeudi, les députés DR ont voté en faveur de Yaël Braun-Pivet (Renaissance) pour permettre sa réélection à la présidence de l’Assemblée. Le lendemain, le groupe présidé par Gabriel Attal leur renvoyait l’ascenseur.
Dans sa déclaration politique publiée jeudi, DR réaffirmait noir sur blanc son hostilité aux « combinaisons d’appareils », se disait « indépendante », tout en prétendant incarner « une opposition responsable ». Mais comment être à la fois dans l’opposition et permettre la réélection de Mme Braun-Pivet, en étant aux côtés du camp Macron qui est inscrit dans la majorité au Palais-Bourbon ? « Il s’agissait de tenir [les] engagements vis-à-vis de[s] électeurs et faire barrage à La France insoumise et ses alliés », avance le porte-parole du groupe, Vincent Jeanbrun (Val-de-Marne).
L’Elysée en ligne de mire
Faire barrage à LFI : c’est l’argument choisi par la droite pour justifier la négociation menée par Laurent Wauquiez avec Renaissance pour se partager les postes-clés à l’Assemblée. « On est revenu à la IVe République et aux arrangements entre partis », résume un député de droite. « Lorsque vous distribuez les postes, vous les tenez, ces bourgeois de LR ! », fulmine le député de la Somme, Jean-Philippe Tanguy (Rassemblement national), accusant la droite de vouloir « cacher tout ça avec son pacte législatif bidon ».
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