Voilà une exposition qui ne laisse pas indifférent et promet des conversations sans fin. La Maison du patrimoine de Quimper (Finistère) s’est attaquée aux nombreux clichés et images associés à la Bretagne et aux Bretons. Tout y passe : la pluie, l’alcoolisme, la langue, la coiffe bigoudène, les crêpes, le beurre salé, le relief, l’appartenance de Nantes à la Bretagne ?
D’où viennent ces idées reçues ?
Marie Le Nouaille a essayé de trouver l’origine de ces stéréotypes. « La plupart remontent au XIXe siècle. Ils peuvent avoir plusieurs origines : la volonté de dénigrer la Bretagne, la rivalité entre plusieurs régions… Ils s’appuient souvent sur des faits isolés observés, des événements ponctuels… qui ont été ensuite généralisés », analyse l’alternante en 2e année à l’IUP du patrimoine de Quimper. Elle s’est appuyée sur des faits scientifiques pour démonter un à un les clichés.
Davantage de pluie à Biarritz qu’à Quimper
Concernant la pluie, les fichiers météorologiques ont mis en évidence que Quimper n’est pas la ville la pire de l’Hexagone : il y a Biarritz ! Il y pleut 1473 mm par an contre 1214 mm dans la préfecture du Finistère. À ce petit jeu des précipitations, Bordeaux et Nice battent aussi Rennes et Saint-Brieuc.
À lire aussi
Nul ne peut toutefois nier la météo capricieuse à la pointe Bretagne. À la faveur du réchauffement climatique, elle devient désormais un avantage pour attirer les vacanciers qui recherchent la fraicheur et fuient canicule et sécheresse.
Alcool : les Bretons dans la moyenne
Marie Le Nouaille est également allée chercher les données d’une enquête de 2020 de Santé publique rance pour prouver que les Bretons ne sont pas une bande d’ivrognes : la Bretagne se situe dans la moyenne nationale.
10,7% d’entre eux disent boire de l’alcool quotidiennement contre 10,1% de la population française. En Nouvelle Aquitaine, Occitanie et Hauts-de-France, la consommation est bien supérieure.
À lire aussi
Toutefois, petit bémol, 20% des Bretons consomment plus de 6 verres lors d’une seule occasion chaque mois (alcoolisation ponctuelle importante) contre 16% au niveau national.
Pas de galettes à Quimper
Impossible de parler de la Bretagne sans évoquer les crêpes… et les galettes. L’exposition indique que la distinction entre les unes et les autres a évolué au fil des siècles. « Du côté de Quimper, on mange uniquement des crêpes, du début à la fin du repas, qu’elles soient sucrées ou salées », indique Marie Le Nouaille à l’intention des touristes.
À lire aussi
Et, bien évidemment, ces crêpes au froment ou au blé noir, sont encore meilleures avec une noix de beurre salé. Cette fois-ci, nul cliché : 89% des Bretons mangent du beurre salé. Et pas qu’un peu : 19 g par habitant et par jour, soit 50% de plus que la moyenne annuelle.
L’origine de cette habitude culinaire remonte à l’époque d’Anne de Bretagne qui avait obtenu l’exemption de la gabelle sur le territoire breton.
Cette exposition est l’occasion de se cultiver : de multiples informations sont distillées ça et là avec toujours une bonne dose d’humour.
Jusqu’au 17 septembre à la Maison du patrimoine, 5 rue ar Barzh-Kadiou.Du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30.C’est gratuit.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.
L’objectif de amicaledesbretonscj94.com est de trier sur le web des posts autour de Les Bretons du Val-de-Marne puis les diffuser en tâchant de répondre au mieux aux questions du public. Cet article parlant du sujet « Les Bretons du Val-de-Marne » fut sélectionné en ligne par les rédacteurs de amicaledesbretonscj94.com. Cette chronique est reproduite du mieux possible. Pour toute remarque sur ce texte concernant le sujet « Les Bretons du Val-de-Marne », merci de contacter les coordonnées indiquées sur notre site internet. Consultez notre site internet amicaledesbretonscj94.com et nos réseaux sociaux afin d’être renseigné des nouvelles parutions.