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Avec un mètre de visibilité, une plongée dans la Seine n’a rien de l’expérience merveilleuse dans un lagon : « Il faut aussi savoir maîtriser le courant, qui peut être très fort à certains endroits », relate Nicolas Patry.
Deux des collègues de ce chef de projet en milieux aquatiques de la société Biotope pourraient en témoigner. Ils ont en effet enfilé scaphandre et bouteilles pour plonger fin septembre 2024 dans le Port à l’Anglais, plus précisément juste en aval de l’écluse située entre Vitry-sur-Seine et Alfortville.
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Un dragage nécessaire pour le trafic fluvial
L’objet de cette immersion dans le fleuve ? Apprendre : « Pour nous, l’objectif est d’abord de savoir quelles espèces sont présentes sur la zone, et quels sont leurs effectifs », indique Nicolas Joly, le chef de l’unité dragages et bathymétrie de Voies navigables de France (VNF), qui a commandé l’exploration en vue d’un éventuel dragage, la sortie vers Paris du barrage val-de-marnais étant suspectée d’être envasée.
Le nettoyage de certains secteurs de la Seine et des cours d’eau en général est une absolue nécessité afin que le trafic fluvial puisse se dérouler dans de bonnes conditions : « Nous connaissons les zones qui ont tendance à sédimenter et les ouvrages, c’est un sujet récurrent », continue l’ingénieur de VNF.
Mais, avant d’envoyer barge et pelleteuse faire leur ouvrage, l’État cherche désormais à comprendre quelle forme de vie risquerait d’être impactée par ce remue-ménage sous-marin. Voilà pourquoi Biotope a missionné deux personnes sous l’eau à 4 mètres de profondeur.
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« Des populations qu’on ne savait pas présentes »
« Nous avons trouvé la mulette épaisse [qui joue un vrai rôle de purification de l’écosystème, car les plus gros individus filtrent jusqu’à 30 litres d’eau par jour], mais aussi la mulette des rivières, qui est typique des cours d’eau à fort courant, signale Nicolas Patry. Concernant la mulette des rivières, je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de données la concernant sur ce secteur. On la connaît plutôt dans la partie Seine amont. ».
Et le scientifique de se satisfaire de ces découvertes : « La plongée hyperbare fait que l’on découvre des populations d’espèces que l’on ne savait pas présente, et ce même dans des contextes assez urbains comme celui du Port à l’Anglais. »
À l’issue de la plongée, VNF a finalement jugé que le secteur du Port à l’Anglais ne nécessitait pas de dragage dans l’immédiat. Les espèces qui y ont été croisées peuvent continuer de prospérer tranquillement.
Arnaud Murati
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