Plusieurs dizaines d’irréductibles élus bretons à la tête d’agglomérations et de communes n’ont pas hésité à attaquer en justice l’Etat central, ces dernières semaines, pour tenter d’obtenir des avancées en matière d’accès aux soins et de financement du grand âge. Ils reprochent aux Agences régionales de santé (ARS) et préfectures un manque d’investissements chronique dans les Ehpad, hôpitaux et autres structures de soins. Loin d’être des « cas isolés » choisissant la voie de la résistance (administrative) faute de mieux, dans une forme d’agit-prop à destination d’habitants las de vivre dans des déserts médicaux puis finir leurs vieux jours dans des établissements pas à la hauteur, ces maires des Côtes-d’Armor et du Finistère chassent en meute. Convaincus qu’en s’y mettant à plusieurs, ils pourraient bien être entendus de Rennes ou Paris et faire infléchir la ligne de l’exécutif. Même si, en choisissant cette modalité d’action quelque peu incertaine et radicalement nouvelle, ils ne cherchent pas tant à rompre définitivement le dialogue avec le gouvernement mais à dénoncer avant tout des réalités qui touchent leurs territoires … et bien d’autres, afin de susciter une prise de conscience au plus haut niveau de l’Etat ! 

Le tribunal administratif est-il le[…]