Durant vos sept saisons à Mulhouse, on peut imaginer que les sollicitations de clubs bretons n’ont pas manqué, non ?

Ça fait plusieurs saisons que, dès que je vois des badistes bretons, on me chambre avec un éventuel retour. Mais c’était plus un rêve qu’autre chose car ce n’était alors pas faisable. Je parlais forcément avec Guichen (N1, où il a été licencié après Betton) et le Fib (Flume Ille Badminton), pour un retour en Bretagne.

Comment, justement, le Fib a-t-il décroché votre accord ?

On plaisantait beaucoup là-dessus avec Jérémy Bloutin, le coach du club, qui, petit, me coachait pour la Région sur les France jeunes. Et cette année, il m’a envoyé un message plus sérieux, m’expliquant leur projet ambitieux.

Et vous avez signé avant même de savoir s’ils montaient en Top 12. Ce n’était pas risqué ?

J’étais prêt à prendre ce risque et je voulais prévenir Mulhouse rapidement, avant même les play-offs du Fib. Je ne voulais pas dépendre de la montée ou non. J’avais deux contrats de proposés pour la N1 ou le Top 12. Ce n’est pas un « one shot », je viens pour du long terme.

Qu’est-ce qui a penché dans la balance pour un retour en Bretagne ? Les propositions ne devaient pas manquer en Top 12, non ?

Oui, j’ai notamment parlé avec Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), où j’habite. Mais la perspective de rejoindre un club breton, qui progresse, forme bien et l’aider à grandir, tout en pouvant revenir voir ma famille, cinq week-ends par an, était trop séduisante. Cela fait tout de même déjà huit ans que je sillonne l’Asie, notamment.

Et au Fib, vous retrouverez des joueurs que vous connaissez bien…

Oui, j’ai bien sûr parlé à Bastian (Kersaudy, avec qui il a gagné les Jeux Méditerranéens en 2018). On se connaît depuis les Intercodep, j’étais alors tout petit et, lui, le plus grand, le plus fort (rires). Et Erwin Kehlhoffner, qui est un peu mon mentor (il l’encadrait au Pôle Régional de Dinard), a aussi signé. Moi arrivant, il n’a pas pu refuser !

Sans oublier l’arrivée de Lenny Hubert (champion d’Europe U15 en simple et en mixte), dans un premier temps pour l’équipe 2 ?

Oui, c’est top ! Je ne l’ai jamais vu jouer mais vu ce que l’on m’a raconté, ça promet ! J’ai hâte de le rencontrer, de pouvoir l’aider à progresser avec Bastian et Erwin. Il ne peut pas avoir de meilleures conditions d’apprentissage.

Pas de derby contre Rostrenen, ni de retrouvailles avec Mulhouse, qui seront dans l’autre poule, en saison régulière. Pas trop déçu ?

Si, un peu, car un derby breton en Top 12, ça aurait été quelque chose. Là, on va jouer Fos-sur-Mer, vice-champion, Chambly, Saint-Maur, Aire-sur-la-Lys et Caen. Ça va être chaud, mais on est motivé pour décrocher le maintien.