« Je pense que beaucoup nous voyaient prendre une branlée, désolé du terme. » C’est avec son naturel et son franc-parler habituel que Pierre Lees-Melou s’est présenté en après-match au micro du diffuseur. Si le titre de « Joueur du match » décerné par l’UEFA a été attribué à Florian Wirtz, le milieu de terrain brestois ne devait pas être loin du trophée. C’était seulement le troisième match de Lees-Melou depuis son retour de blessure et sa fracture du péroné qui le privait des terrains depuis début mai.
Se souvenir de « quel joueur il était l’année dernière »
Face à Rennes le week-end dernier, Eric Roy l’avait remplacé à la 74e minute alors que Brest menait 1-0. « Sa sortie a déséquilibré l’équipe », avait reconnu après coup l’entraîneur breton après avoir concédé l’égalisation rennaise et un match nul frustrant. Alors mercredi, face au grand Leverkusen, champion d’Allemagne en titre, Roy n’a pas fait la même erreur. Lees-Melou est resté jusqu’au bout pour permettre aux Brestois de réaliser un nouveau gros coup dans cette Ligue des champions.
« On a vu tout ce qu’il peut apporter », s’est réjouit Ludovic Ajorque après la rencontre. « Il nous apporte sa sérénité et en plus il est capable de marquer des beaux buts. C’est un retour exceptionnel pour lui », se félicitait l’attaquant. « Il revient juste mais il est en pleine confiance. Il a envie de croquer tout ce qu’il y a à croquer », ajoutait Romain Del Castillo, « et oui là on peut dire qu’il a mis un vrai but ». Sa reprise de volée du droit à 20 mètres sur un centre venu de la gauche de Madhi Camara a fait le tour des réseaux sociaux. Et remis Lees-Melou sous les projecteurs, ce qui n’étonne en rien le capitaine brestois Brendan Chardonnet.
« Il n’y a pas besoin de le décrire. On sait quel joueur il était la saison dernière et on sait quel joueur il est toujours. On le voit à l’entrainement. On le voit tous les week-ends. C’est un super joueur, un top player. » Tout s’oublie vite dans le foot. Faut-il rappeler que Lees-Melou avait réalisé l’année dernière la meilleure saison de sa carrière sublimant le collectif brestois pour atteindre une 3e place aussi inattendue qu’historique? Elu dans l’équipe-type de Ligue 1, ses qualités sont toujours là et sa présence est déjà devenue indispensable à son équipe pour qu’elle montre la meilleure version d’elle-même.
Perturbé par le mercato mais sans rancœur
Le Stade Brestois peut donc forcément regretter que le retour sur les terrains de son numéro 20 ait été plus long que prévu. Si son absence n’a pas empêché les Finistériens de battre Sturm Graz et Salzbourg avec le Suisse Edimilson Fernandes pour le suppléer en Ligue des champions, en Ligue 1 le début de saison a été moins bon. Espéré début septembre, Lees-Melou a mis un mois de plus à être prêt suscitant des questions sur sa volonté de revenir le plus vite possible. Son entourage ne nie pas que le joueur ait été perturbé psychologiquement durant l’été mais uniquement jusqu’à la fin du mercato car oui, comme cet hiver, Lees-Melou a été sollicité par des clubs et se serait potentiellement bien vu ailleurs.
En janvier, c’est le Stade Rennais qui était venu avec une offre salariale quasi trois fois supérieure à ce que gagne le joueur actuellement. Brest reste une des équipes offrant les plus petits salaires de Ligue 1. Une donnée importante pour tout joueur aujourd’hui, encore plus passé 30 ans. Lees-Melou en a 31. Rennes est revenu à la charge durant l’été, Lille également mais le joueur, sous contrat jusqu’en 2027, a vu la porte vite refermée par le Stade Brestois ou alors moyennant un prix conséquent. Pas question de perdre sans une substantielle contrepartie le joueur clé de l’équipe. On peut le comprendre. Ses volontés de départ répétées ont été mal comprises par certains supporters, écornant quelque peu l’image du milieu de terrain. Au sein du club brestois, en revanche, elles n’ont pas causé une affaire d’état.
Alors si Lees-Melou a pû faire grise mine pendant quelques semaines, reconnaît son entourage, une fois le mercato fini début septembre, comme en janvier dernier, le joueur s’est remobilisé. Son retour sans cesse répété est donc uniquement dû à des douleurs récalcitrantes autour de la plaque métallique posée par les chirurgiens pour réparer son péroné l’obligeant uniquement à faire des courses, des petites passes mais empêchant tout jeu long ou frappes lourdes. Le genre de frappe qui a fini au fond des filets de Leverkusen par exemple. Lees-Melou va maintenant devoir enchaîner. « Je vais me mettre dans la glace car là j’ai du mal à récupérer », avouait-il au terme d’un match de Ligue des champions forcément intense. Enchaîner pour retrouver son niveau exceptionnel de la saison dernière. Et rendez-vous ensuite en janvier pour le prochain mercato.
Article original publié sur RMC Sport
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